Alors que les courses hippiques reprennent ce samedi 13 avril 2024 à l’hippodrome pour leur première réunion de la saison, on vous partage un document étonnant datant de 1929 !
La trouvaille vient du Petit Clunysois, éphémère journal « politique, littéraire, commercial et de défense des intérêts clunysois (paraissant le samedi) ». Dans son édition 7 septembre, veille de courses hippiques, l’hebdomadaire partage les vers d’un poète qui déclare sa flamme aux maîtres de l’hippodrome.
COURSES DE CLUNY
Ô ville déjà millénaire,
Farde-toi donc sans plus tarder
Pour qu’aujourd’hui tu puisses plaire
À ceux qui vont regarder !
Délace vite ta ceinture
Qui tient tes charmes en prison
Et troque ta robe de bure
Contre une autre mieux de saison.
En l’honneur des courses hippiques,
Arbore tes brillants atours
Comme jadis aux temps épiques
De tes clochers et de tes tours.
Ton glorieux passé flamboie
Quand tes drapeaux claquent au vent,
Quand tes cloches sonnent de joie
Comme aux grands jours de ton Couvent.
Adieu, fastes et cavalcades :
Rois, princes, papes et prélats
Ne passent plus sous tes arcades
Pour assister à tes galas !
Mais nous iront voir sur ta piste
Courir de superbes chevaux,
Et nous savons, d’après leur liste,
Qu’ils sont de sérieux rivaux…
Que ta pelouse et tes tribunes
À tous réservent bon accueil,
Et que tes blondes et tes brunes
Soient leur parure et leur orgueil !
Cluny ! si tu sais encor plaire,
Tes rides et tes cheveux blancs
Feront songer au millénaire,
Et nous boirons à tes mille ans !
Nul doute qu’avec de telles éloges, jockeys, chevaux et parieurs ont dû se sentir pousser des ailes !